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Page:La Brière - Champollion inconnu.djvu/123

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Roxane

Doublemain. »Cher époux ! quelle belle épitaphe
Je veux faire poser devant ton monument !
Grand visir, donnez-moi ce divin testament

(Elle lit.)

Grâce au ciel ! c’est très vrai que je suis légataire !

(Elle relit.)

Bajazet empereur !… Visir, il faut vous taire,
Je viens de concevoir un étrange projet…
Ne parlez point encore à l’heureux Bajazet.
Courez chez Atalide, il faut sans plus attendre
Qu’elle se rende ici. Comme elle a le cœur tendre
Elle partagera mon amère douleur.
Contez-lui toutefois la mort de l’empereur,
Rien de plus, allez donc.

Acomat

Rien de plus, allez donc.J’y cours.



Scène 3

Roxane (seule)

Rien de plus, allez donc. J’y cours.Eh bien ! Roxane
Vas-tu dans ce moment perdre la Tramontane ?
Pour la seconde fois il faut te couronner,
Sinon on pourrait bien t’envoyer promener…
Choisis !… ô Mahomet ! que faut-il que je fasse !
Saurais-je sans maigrir supporter ma disgrâce ?
Non, je ne me sens pas les rognons assez forts,
Mais je puis, si le Ciel seconde mes efforts,