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ment l’écolier : il aborde en se jouant les études les plus ardues, stupéfiant maîtres et camarades, par son goût déclaré pour l’arabe et l’hébreu, faisant sa récréation favorite de ce qui aurait rebuté les plus appliqués, amoureux déjà passionné de cette Égypte cachée qu’il violera pour ainsi dire un jour avec le plus ardent délire !


On connaît le programme classique, où se pressent Homère et Virgile, l’histoire, la géographie, les mathématiques. L’enfant prodige le suit, par obéissance ; mais son cœur n’est pas là. Il étudie à côté, il étudie tout !


Envoie-moi le Gradus, Tite-Live, Dioscoride

Envoie-moi un peu l’Anacréon en Languedocien, pour juger une querelle qui s’est levée entre un provençal et moi…

Je te renvoie l’Art d’écrire, je l’ai lu. Envoie-m’en un autre s’il y en a, ou un livre quelconque.

Je te prie de m’envoyer le plus tôt possible le 3me volume des Principes de littérature, car j’y prends goût…