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ADDITIONS ET CORRECTIONS. (Tome II.)

« avec tout le meilleur, » et « familier avec tous, » dit Saint-Simon, mourut en novembre 1688. La cour de justice lui avait enlevé une partie de sa fortune, qui était considérable, et il avait perdu en même temps la chargé de prévôt et de grand maître des cérémonies de l’ordre du Saint-Esprit : voyez les Historiettes de Tallemant des Beaux, tome IV, p. 426 et suivantes ; les Mémoires de Saint-Simon, tome XII, p. 223 ; et le Journal de Dangeau, tome II, p. 2o3, et tome XVI, p. 177. »

Page 879, lignes 17 et suivantes : au sujet du nom à’Imbercourl écrit en marge de la phrase : Plusieurs supprimant leurs noms, ajoutez, en supprimant les mots : Aucun grand homme, que nous sachions, etc. : « Le nom d’Imbercourt avait été illustré au seizième siècle sous Louis XII et François I er, par un guerrier à qui Brantôme a consacré un article dans ses Vies des grands capitaines françois (édition L. Lalanne, tome II, p. 402 et suivantes). »

Page 402, xxvii, au bas de la page, après la dernière ligne, ajoutez : « Ce n’est point le nom d’un prévôt de l’Ile que l’on pouvait s’attendre à voir inscrit à côté des premières lignes de la remarque de la Bruyère mais plutôt celui d’un prévôt de Paris (si, comme il est bien probable, il veut parler de Paris), et encore d’un prévôt de Paris de date antérieure à celle de la création de la charge de lieutenant général de police (ih’67. Un François Francini, sire de Grandmaison, de même prénom et de même nom que le prévôt de l’Ile mort en 1688, fut nommé en i65a, si nous nous en rapportons à une liste publiée par M. Desmaze 1, lieutenant criminel de robe courte ; il était ainsi, comme Lasnier, l’autre lieutenant criminel de robe courte que signalent les clefs, « l’un de ces « magistrats créés pour poursuivre et exterminer les voleurs. » A-t-on confondu les deux Francini ?

« Pour Félibien, « l’homme en crédit » n’est pas Saint-Pouange, et l’officier est un lieutenant criminel qu’il ne nomme pas : « L’auteur, « dit-il, écrivoit ceci dans le temps que l’on parloit fort d’un vol à M. de « Barbezieux. On lui avoit volé une boucle de diamants de mille pistoles, « à la sortie de l’Opéra. Il en fit grand bruit, et deux jours après le lieuce tenant criminel la lui rapporta lui-même. »

« Pour avoir l’explication entière de la remarque, il conviendrait de savoir si un officier fut réellement poursuivi devant le Parlement, comme coupable de connivence avec les voleurs, et quel fut cet officier. Les noms que nous venons de citer ne semblent rappeler aucune aventure de ce genre, et nous ne connaissons d’autre procès de lieutenant criminel, à cette époque, que celui de René Choppin, qui, après avoir perdu sa charge en 1684, au moment où fut supprimé le nouveau Chàtelet, se vit, deux ans plus tard, accusé d’avoir enlevé une femme, et d’avoir, en même temps, dirigé des poursuites contre le mari comme meurtrier de la femme disparue 2. A ce chef d’accusation, il ne dut pas s’en joindre d’autres, car Choppin, qui ne demeura que six mois à la Conciergerie, sut apaiser l’affaire.

« La remarque de la Bruyère, quels que soient les faits auxquels il y est fait allusion, exprime contre la police du temps un sentiment de défiance qui n’était peut-être pas sans hardiesse. »

Page 404, xxx, ligne 8 : « de ses enfants », lisez : « de ses petits-enfants ».

Ibidem, note 1 : « mari », lisez : « fils ».

. Le Chàtelet, par Ch. Desmaze, 1863, p. 103.

. Journal de Dangeau, octobre 16S6, tome 1, p. 397 ; Chansonnier Maurepas, tome VI, p. 76.