Aller au contenu

Page:La Bruyère - Œuvres complètes, édition 1872, tome 1.djvu/157

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’ils ne songeaient qu’à rassembler autour d’eux une foule de peuple, et à lui conter des nouvelles. Quelques autres, après avoir vaincu sur mer et sur terre dans le Portique, ont payé l’amende pour n’avoir pas comparu à une cause appelée. Enfin il s’en est trouvé qui, le jour même qu’ils ont pris une ville, du moins par leurs beaux discours, ont manqué de dîner. Je ne crois pas qu’il y ait rien de si misérable que la condition de ces personnes ; car quelle est la boutique, quel est le portique, quel est l’endroit d’un marché public où ils ne passent tout le jour à rendre sourds ceux qui les écoutent, ou à les fatiguer par leurs mensonges ?