par les charmes de sa beauté, par son mérite, par ce que quelques-uns appellent vertu.
78 (VII)
Il y a peu de femmes si parfaites, qu’elles empêchent un mari de se repentir du moins une fois le jour d’avoir une femme, ou de trouver heureux celui qui n’en a point.
79 (IV)
Les douleurs muettes et stupides sont hors d’usage : on pleure, on récite, on répète, on est si touchée de la mort de son mari, qu’on n’en oublie pas la moindre circonstance.
80 (I)
Ne pourrait-on point découvrir l’art de se faire aimer de sa femme ?
8I (IV)
Une femme insensible est celle qui n’a pas encore vu celui qu’elle doit aimer.
Il y avait à Smyrne une très belle fille qu’on appelait Emire, et qui était moins connue dans toute la ville par sa beauté que par la sévérité de ses mœurs, et surtout par l’indifférence qu’elle conservait pour tous les hommes, qu’elle voyait, disait-elle, sans aucun péril, et sans d’autres dispositions que celles où elle se trouvait pour ses amies ou pour ses frères. Elle ne croyait pas la moindre partie de toutes les folies qu’on disait que l’amour avait fait faire dans tous les temps ; et celles qu’elle avait vues elle-même, elle ne les pouvait comprendre : elle ne connaissait