agir de soi-même ? » Vous vous récrierez : « Quels efforts ! quelle violence ! » De même n’approfondissez pas la fortune des partisans.
26 (I)
Ce garçon si frais, si fleuri et d’une si belle santé est seigneur d’une abbaye et de dix autres bénéfices : tous ensemble lui rapportent six vingt mille livres de revenu, dont il n’est payé qu’en médailles d’or. Il y a ailleurs six vingt familles indigentes qui ne se chauffent point pendant l’hiver, qui n’ont point d’habits pour se couvrir, et qui souvent manquent de pain ; leur pauvreté est extrême et honteuse. Quel partage ! Et cela ne prouve-t-il pas clairement un avenir ?
27(V)
Chrysippe, homme nouveau, et le premier noble de sa race, aspirait, il y a trente années, à se voir un jour deux mille livres de rente pour tout bien : c’était là le comble de ses souhaits et sa plus haute ambition ; il l’a dit ainsi, et on s’en souvient. Il arrive, je ne sais par quels chemins, jusques à donner en revenu à l’une de ses filles, pour sa dot, ce qu’il désirait lui-même d’avoir en fonds pour toute fortune pendant sa vie. Une pareille somme est comptée dans ses coffres pour chacun de ses autres enfants qu’il doit pourvoir, et il a un grand nombre d’enfants ; ce n’est qu’en avancement d’hoirie : il y a d’autres biens à espérer après sa mort.