Cet indice sur la manière dont cette partie de l’ouvrage nous a été transmise explique pourquoi on la trouve si souvent, dans les manuscrits, sans la suite, et toujours avec les mêmes imperfections.
Étant ainsi frustré de l’espoir d’expliquer ou de restituer les passages difficiles ou altérés, par le secours des manuscrits, j’ai tâché de les éclaircir par de nouvelles recherches sur la langue et sur la philosophie de Théophraste, sur l’histoire et sur les antiquités.
J’ose dire que ces recherches m’ont mis à même de lever une assez grande partie des des difficultés qu’on trouvoit dans cet ouvrage, et de m’apercévoir que plusieurs passages qu’on croyoit suffisamment entendus admettent une explication plus précise que celle dont on s’étoit contenté jusqu’à présent.
Outre les matériaux rassemblés par les commentateurs plus anciens et par moi-même, M. Visconti, dont l’érudition, la sagacité et la précision critique qu’il a su porter dans la science des antiquités, sont, si connues et si distinguées, a eu la bonté de me fournir quelques notes précieuses sur les passages parallèles et sur les monuments qui peuvent éclaircir des traits de ces Caractères.
Enfin j’ai fait précéder le Discours de La Bruyère sur Théophraste d’un aperçu de l’histoire de la morale en Grèce avant lui.
Je regrette que l’éloignement ne m’ait pas permis