Page:La Bruyère - Œuvres complètes, édition 1872, tome 2.djvu/139

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I (I)

Rien ne ressemble plus à la vive persuasion que le mauvais entêtement : de là les partis, les cabales, les hérésies.

2 (I)

L’on ne pense pas toujours constamment d’un même sujet : l’entêtement et le dégoût se suivent de près.

3 (I)

Les grandes choses étonnent, et les petites rebutent ; nous nous apprivoisons avec les unes et les autres par l’habitude.

4 (IV)

Deux choses toutes contraires nous préviennent également, l’habitude et la nouveauté.

5 (I)

Il n’y a rien de plus bas, et qui convienne mieux au peuple, que de parler en des termes magnifiques de ceux mêmes dont l’on pensait très modestement avant leur élévation.

6 (I)

La faveur des princes n’exclut pas le mérite, et ne le suppose pas aussi.