Page:La Bruyère - Album, Hachette, 1882.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

1o ARMOIRIES de Louis I de la Bruyère, contrôleur général des rentes de l’Hôtel de Ville, et de Jean II de la Bruyère, secrétaire du Roi (père et oncle de l’auteur). — L’écusson original est gravé sur leur pierre tumulaire, dans l’église Saint-Nicolas-des-Champs : voyez, dans l’Album, la planche qui la représente.

(Planche coloriée.)

L’écusson de la pierre tumulaire ayant été gravé sur les indications soit de la Bruyère, soit de sa mère, soit de son frère Louis II, nous pouvons y voir la fidèle figuration de son blason, bien que les pièces y diffèrent quelque peu de celles de son plus jeune frère, Robert-Pierre, adopta ou accepta en 1697, et que reproduit la planche au trait qui suit la planche coloriée.

Les émaux des armoiries de Louis I et de Jean II n’étant pas indiqués sur la pierre tombale, on les a restitués d’après le blason de Robert-Pierre, et c’est ainsi que sur la planche le champ est d’azur, les étoiles (remplacées pour Robert-Pierre par des molettes) sont d’or et le croissant d’hermines. Les tiges de bruyère ne se retrouvent pas dans les armoiries de Robert-Pierre : on a pu toutefois, sans grande hésitation, les blasonner d’or, car le plus souvent l’or est le métal des tiges de verdure, comme le sinople en est la couleur. Mais de quel métal blasonner le chevron ? Dans les armoiries peintes de Robert-Pierre, l’Armorial général le laisse en blanc, ce qui pourrait permettre de le blasonner d’argent, si, sur ce point, le texte du même Armorial ne gardait le silence : les commissaires n’auraient-ils pas dit, s’ils l’avaient su, que le chevron des armes de Robert-Pierre était d’argent ? ne serait-ce point par ignorance qu’ils se sont tus ? Dans le doute, et par scrupule, le chevron n’a pas été émaillé sur la planche ci-jointe.

On retrouve, à une variante près (deux tiges de bruyère en place de deux racines), le blason de Robert-Pierre dans les armoiries attribuée à un la Bruyère du Beaujolais par M. le baron F. de la Roche la Carelle