Page:La Bruyère - Les Caractères, Michallet, 1688.djvu/23

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du même Théophraste il l’appelle son ami, que la lecture de ses livres lui était familière, et qu’il en faisait ses délices.

Aristote disait de lui et de Callisthène un autre de ses disciples, ce que Platon avait dit la première fois d’Aristote même, et de Xénocrate ; que Callisthène était lent à concevoir et avait l’esprit tardif ; et que Théophraste au contraire l’avait si vif, si perçant, si pénétrant, qu’il comprenait d’abord d’une chose tout ce qui en pouvait être connu ; que l’un avait besoin d’éperon pour être excité,