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Remarques

puis ces mots s’écrivent tantôt d’une façon, tantôt d’une autre, et, dans les dernières éditions, c’est l’accent qui est employé de préférence.

Il en est de même pour les mots où l’u final étoit précédé par un e : pourvoi, sceu, deu, leu, receu, veu ; Ye ne disparoît que graduellement, et l’accent circonflexe lui est substitué, pourvu, sçû, dû, lu, reçu, vu.

Au surplus, beaucoup de mots, dans les éditions originales des Caractères, sont écrits indifféremment, selon l’ancienne ou la nouvelle orthographe, parceque celle-ci n’étoit pas encore définitivement établie.

On trouve dans les trois premières éditions, chap. Des Ouvrages de l’Esprit, o c article : « 11 y a donc un bon et un mauvais goust, et l’on dispute des goûts avec fondement. » — Chapitre Bu Mérite personnel (J Bans la guerre, etc.) : « Peut-estre qu’Alexandre n’estoit qu’un héros, et que César étoit un grand homme. »

Dans les six dernières éditions, chap. De la Société : « J Estre infatué de soy, et s’être, etc. » Ces trois exemples montrent un même mot écrit de manières différentes dans la même phrase et la même ligne.

Dans la 9e édition, chap. Des Femmes, page 106 : « Je ne comprends pas comment un mary… » et, à l’article suivant : « J Un mari… ». — Dans les 7 e et 8 e éditions, mari aux deux articles, et mary ailleurs. (V. p. 133, 141 et 157 de la 7e ; p. 134, 142 et 158 de la 8e.)

Beaucoup de mots actuellement terminés par i se terminoient par y du temps de La Bruyère : moy, toy, soy, luy, celuy, autruy ; les futurs des