Page:La Bulgarie au lendemain d'une crise, 1895.djvu/54

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loff, depuis sa chute, contre l’État et le peuple bulgares, contre le prince Ferdinand, contre ceux qui lui ont succédé au pouvoir, campagne menée avec une soif de vengeance et de représailles dont l’avidité tourne à la fureur.

Stambouloff a fait fortune pendant qu’il était ministre ; il consacre une partie de ces biens mal acquis à égarer l’opinion au sujet de la Bulgarie, et pour ce faire il a recours aux moyens les plus criminels. C’est ainsi qu’il a fait répandre le bruit que le prince Ferdinand aurait multiplié les démarches directes et indirectes à Saint-Pétersbourg pour tenter d’acheter sa reconnaissance par la Russie au prix de toutes les humiliations et de tous les sacrifices ; qu’il aurait adressé à cet effet un mémoire au Czar ; qu’il aurait tenté un rapprochement avec la maison impériale de Russie par l’entremise des dames de sa propre maison et de toute sa parenté, la princesse Clémentine, sa mère, et la princesse Marie-Louise, sa femme. Rien de tout cela n’est vrai. Ceux qui connaissent les princesses savent qu’il n’entre point dans leurs desseins d’exercer une influence quelconque sur la politique extérieure ou intérieure de la Bulgarie, et quant à ce qui concerne les proches parents du Prince, un abîme s’est creusé entre la plupart d’entre eux et