Page:La Bulgarie au lendemain d'une crise, 1895.djvu/56

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puissance européenne, et du banc même des ministres, vouloir discréditer la nouvelle politique inaugurée le 18 mai sur la foi d’informations fournies par ce Stambouloff, toujours écouté, même après sa chute !

La politique du gouvernement de Sofia repose sur les principes proclamés au Sobranjé, le 5 novembre 1894, par le Dr Stoiloff, président du conseil, et elle n’a pas varié depuis cette époque. Le chef du cabinet, parlant des relations de la Bulgarie avec la Russie, a déclaré : « Le Prince n’a rien fait pour éloigner davantage la Bulgarie de la Russie ; bien au contraire, d’après les renseignements venus à sa connaissance, le gouvernement bulgare a quelques raisons de croire que dans les sphères officielles de la Russie on a conservé des sentiments de sympathie pour la Bulgarie. Il n’y a pas de raison pour que deux pays, unis aussi étroitement par tant d’intérêts communs, restent indéfiniment divisés. Le gouvernement bulgare s’engage solennellement à faire tout ce qui sera en son pouvoir pour rétablir des relations normales entre les deux pays ; si le succès ne répond pas à ses efforts, la faute n’en sera point à la Bulgarie. Mais il est bien entendu qu’il ne saurait être question de rappeler les officiers russes, de poser de