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croisade contre les albigeois.
Ils aiment mieux leurs propres personnes que frère ni femme ni parent ni cousin !
CXXIV.
[2610] Aux croisés fut rendu Moissac un bon matin[1] ; et les routiers furent pris et traînés[2]. Ils en tuent plus de trois cents, par saint Martin ! et en eurent harnois, chevaux, roncins. Les bourgeois payèrent de rançon plus de cent marcs d’or fin[3]. [2615] Tous leurs voisins à la ronde sont frappés d’épouvante. Messire Guillaume de Contre eut Castel-Sarrazin[4] ; Montech[5] fut donné au comte Baudouin, et Verdun sur Garonne[6] à Perin de Saissi[7], puis ils se mettent en route, [2620] et vont vers Montauban.
CXXV.
Le fils du comte de Foix, du côté de Puycerda, avec cent chevaliers, entre à Montauban[8]..... La ville est
- ↑ Le 8 septembre, P. de V.-C. ch. LXIII, Bouq. 68 c.
- ↑ « Accipientes autem peregrini nostri ruptarios, avidissime interfecerunt. » P. de V.-C. ch. LXIII (Bouq. 68 c).
- ↑ Cf. Marion, Bibl. de l’Éc. des ch. 3, I, 127-9, principalement d’après la chronique d’Aimeric de Peyrac.
- ↑ La capitulation de Castel-Sarrazin eut lieu pendant le siége de Moissac ; voir v. 2482 et suiv. P. de V.-C. ch. LXXV (Bouq. 91 e) : « Erat autem cum comite Balduino miles quidam Francigena, nomine Guillelmus de Contris, cui comes Montis fortis dederat castrum quoddam quod dicitur Castrum Sarracenum. »
- ↑ Tarn-et-Garonne, arr. de Castel-Sarrazin.
- ↑ Selon P. de V.-C. ch. LXIII (Bouq. 68 b) la reddition de Verdun avait eu lieu pendant le siége de Moissac ; et les habitants de Moissac ne se seraient décidés à capituler qu’après avoir vu presque toutes les villes voisines se soumettre.
- ↑ Mentionné par P. de V.-C. Voy. la note 2 de la p. 155.
- ↑ Lacune ; voy. t. I, note sur le v. 2622. Le copiste a passé