[8825] Et là-dessus ils se mettent en route par les chemins unis. Quand ils furent à Palmers[1], un homme du pays leur dit : « Seigneurs, voici que Joris sort d’ici ; si vous n’allez au secours, il aura bientôt pris, tué, détruit les hommes de Meilhan[2]. — [8830] Dieu soit loué ! » dit Ot de Saint-Béat[3]. « Joris se vante toujours de nous avoir [en vain] assigné jour de bataille ; mais si vous voulez m’en croire il en aura aujourd’hui le démenti. » Raimon Aton d’Aspet[4] dit : « Avant qu’ils aient vent de notre approche, entendons-nous sur le plan de notre attaque ; [8835] car s’ils s’en allaient sans être battus, nous et notre lignage en serions à tout jamais humiliés. — Seigneurs, » dit Espanel[5], « quand l’affaire sera finie, quoi qu’il arrive des autres, il faut que Joris soit retenu prisonnier, pour que Rogier d’Aspet[6] soit
- ↑ « A. G. de Palmers » figure comme témoin dans l’acte mentionné à la note précédente. Est-ce La Bastide-Paumès, cant. de l’Isle-en-Dodon, arr. de Saint-Gaudens ?
- ↑ Arr. de Lombez, cant. de Simorre, Gers. Ce lieu est un peu éloigné de La Bastide-Paumès (22 kil. environ) et de Martres, mais je ne trouve dans un voisinage plus rapproché aucun nom qui convienne au Melha du texte.
- ↑ Voy. p. 327 n. 3.
- ↑ Aspet est un ch.-l. de c. de l’arr. de Saint-Gaudens. C’est sans doute le même personnage qui, v. 5919, est appelé « Ramonet ». « Raimundus Ato de Spel », qui vers 1059 fit une donation à S. Pierre de Lézat, était probablement son ancêtre (Vaissète, éd. Privat, V, 493).
- ↑ P.-ê. le même que l’« Espan » de Lomagne du v. 9483, qui était fils de Vezian, vicomte de Lomagne ; voy. ci-dessus p. 386 n. 4.
- ↑ Mentionné plus haut, voy. p. 300 n. 1. Il paraît qu’il avait
parole et qui reparaîtra plus loin (v. 9514) entre les défenseurs de Toulouse, est sans doute identique au « B. de Marestan » qui, en 1226, fit sa soumission à l’Église (Teulet, Layettes, no 1796).