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croisade contre les albigeois.

des abris, des guichets, des abattis, des voûtes, des chemins couverts[1]. [9440] On a livré les barbacanes, y compris celles de la rive gauche, aux comtes et aux chefs dévoués. La ville est mise en état de défense, et largement, contre l’orgueil de France[2].

CCXIV.

Contre l’orgueil de France les mesures sont prises pour que le jeune comte se défende, lui et les siens. [9445] Là, à Toulouse, l’ordre a été donné que par toute la ville, tous d’un commun accord[3]..... Le vaillant jeune comte prendra part aux premiers engagements, et les barons de la terre, d’accord à la défense[4], se partageront équitablement la besogne et les guets, [9450] et seront sous les armes nuit et jour. Les consuls de la ville et les barons honorés, chevaliers et bourgeois, remettent en bonne forme les portes de la ville aux barons qui sont avec eux, aux meilleurs, aux plus sages, aux plus entendus ; [9455] puis ils ont confié les barbacanes et les nouvelles fortifications aux comtes et aux barons de prix[5].

  1. Traduit un peu au hasard ; je n’entends pas costeners.
  2. Sur l’« orgueil de France », cf. ci-dessus, p. 351 n. 2, et 415 n. 2.
  3. Lacune. La correction proposée par M. Chabaneau (Rev. des l. rom. 2, I, 363), eissan, au lieu de essems, donnerait un sens en soi admissible : « que tous sortent » ; mais on va voir qu’il n’est pas question de sortie.
  4. C’est ainsi que traduit Fauriel ; acordans e garnens est une expression aussi obscure que vague.
  5. Prendens (9456) m’est obscur ; je traduis comme s’il y avait prezens.