Elle avait des laquais plus sûrs que les esclaves
Qui dans les temps Romains ourlaient des laticlaves
Assis dans l’Atrium près des tares puissants :
Elle avait des lingots plus pesants que sa tête,
Des plats d’argent, que l’on sortait, les jours de fête,
Du grand bahut de chêne aux contours ciselés ;
Elle avait un parc où des sources incertaines
Coulaient en fins ruisseaux, jaillissaient en fontaines,
Sous l’ombre des saules pleureurs échevelés ;
— Maintenant, son jardin sera le Cimetière
Où l’on dort, où l’on est bien tranquille — ma chère !
29 janvier 1891.
ourquoi tes Yeux sont si grands, ce soir ?…
Et, dans ces flammes de soleil mortes,
Toi qui vas mourir, que veux-tu voir ?
Pourquoi ces baisers purs vers le soir ?
Pourquoi de ta main pâle tu portes
Lentement, des sourires secrets,
Comme des fleurs vaguement données
A des vierges aux regards sacrés,
Qui dans l’air passent couronnées ?…
Toi, qui verras ailleurs le Matin,
O ma chère agonisante, admire.
Parmi ces brouillards tendres de myrrhe.
Les salutaires Voix d’or lointain…