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Page:La Corée Libre, numéro 4 et 5, août-septembre 1920.djvu/3

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Première Année.
Août-Septembre 1920.
nos4 et 5

La Corée Libre

Revue mensuelle, Politique, Économique et Littéraire

INFORMATIONS


I. — L’ALLIANCE ANGLO-JAPONAISE

Le Japon aurait voulu renouveler son Traité d’alliance avec la Grande-Bretagne, mais l’activité et l’ambition dont il a fait montre depuis la guerre tant en Chine qu’en Sibérie ont donné fortement à réfléchir à l’Angleterre. D’autre part, la situation politique assez tendue entre les Etats-Unis et le Japon n’incite guère non plus les Anglais à se laisser entraîner dans la politique nipponne qui va totalement à l’encontre des propres intérêts britanniques.

Le Vicomte Kato a fait tous ses efforts pour amener les États-Unis à se joindre au pacte d’alliance anglo-japonais ; il est allé jusqu’à consentir, pour le renouvellement de cette alliance, au dégagement de l’appui militaire de l’Angleterre en cas de conflit entre le Japon et les Etats-Unis. Le Gouvernement anglais s’est refusé à ce renouvellement et il l’a fait d’une façon diplomatiquement élégante, puisqu’il s’est rappelé, utilement pour lui, qu’il existait un Pacte de la Société des Nations dont il est signataire avec le Japon. Il a engagé le Gouvernement Nippon, avec lui, à laisser courir simplement la dernière année du Traité de 1911, c’est-à-dire jusqu’en juillet 1921 ; à cette époque les deux Gouvernements soumettront les nouvelles clauses dudit Traité à l’approbation de la Société des Nations, conformément aux stipulations du Pacte de cette Société, comme ils l’ont mutuellement et simultanément déclaré au Secrétariat Général de la Société des Nations.