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Page:La Curne - Dictionnaire historique, 1875, Tome 08.djvu/220

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fin, il doibt estre absoud, si le bailly ou procureur des dits religieux sont en demeure d'avoir fait leur preuve. » (N. C. G. I, p. 437.) - 20° « Lettres de pas, » sauf-conduit. (Voy. le Gloss. de l'hist. de Bret.) - « Draps à trois pas ou à deux pas, » terme de tisserand ; passage du fil dans la lame : « Que en la dite ville de Chaalons l'en face draps à trois pas, selon l'ancien usage, signés du signet de la ville, et du pois accoustumé, et autres draps aussi filez au tour, cardez et fait à deux pas, et de certain pois comme l'en fait à Brusseles. » (Ord. V, p. 193.) - 21° « Pas pour pas, » pied à pied. (Le Jouvenc. p. 578.) - 22° « Assieger le pas, » fournir le moyen : « Vous confermerez les mensonges qu'eux en ont porté au roy Ferdinand, vous assiegerez à cest innocent le pas de rentrer à ses biens, vous obligerez vous à le priver de vostre bienfaict sans sa coulpe et à contrevenir à vostre propre faict. » (Mém. de Du Bell. IV, 132.)

Pasadouz. Flèche. [Voir Passadour.] Mot languedocien, suiv. Le Duchat, sur Rab. IV, p. 218.

« fin, il doibl eslre absoud, si le bailly ou procureur « des dits religieux sont en demeure d’avoir fait . leur preuve’ » (N. C. G. 1, p. ’iST.) — -lÙ’ « Lettres -» âe pas, » sauf-conduil. (Voy. le Gloss. de lliist. delirel.) — •• Draps à trois ;jfls ou à deux pas, r, terme de tisserand; passage du fil dans la lame: « Que en la dite ville de Chaalous l’en face draps à « trois j.as, selon l’ancien usage, signés du signet o de la ville, cl du pois accoustumé, etaulres draps « aussi file/, au tour, cardez et fait à deux pas, et « de cerlain pois comme l’en fait ii Brusseles. •> (Ord. V, p. 193.) — ’il" " l’as pour pas, » pied à pied. (Le .louvenc. p. 578.) — 2-2° « Assiéger le pas, » fournir le moyen : « Vous confermerez les « mensonges qu’eux en ont porté au loy Ferdinand, " vous assicgerex, h cest innocent le pas de rentrer " à ses biens, vous obligerez vous h le priver de « voslre bienfaict sans sa coulpe et à contrevenir « à voslre propre faict. => (Mém. de Du Bell. IV, 132.) Pasadouz. Flèche. [Voir P.ss.u)oi’h.] Mot lan- guedocien, suiv. Le Ducbat, sur Hiib. IV, p. 218. Pasat. [Aire: « Duquel establc le suppliant avoit « certaine quantité de blé, lequel il avoil mis sur c ]e pasat diidit eslable. » (JJ. 201, p. 3, an. 1467.)] Pascage. [Lieu de pàlure : « La garenne est de o défense, tant pour la chasse que pour la pesche « et le pascage. » (Loysel, f. 238.)] Paschaux. Qui a lieu à Pâques. On trouve jeux paschaitjc, dans la Nef des Fols, f. 99. . Pasche. Convention, au N. C. G. t. ïl, 1235. . Pasche. [Pâques: « L’endemaine delà cluse « de Pasche. » (Stat. de la 3’ année du règne d’Edouard 1".)] Paschier. [Pâturage: « Terre herme, qu’on « appelle chaume et paschiers de besles. » (Coût. de la Marche, art. 425.)] * Pascoi’. Le printemps. Proprement le temps de Pâques, du gén. plur. Paschorum. [Comparez la genl paienor, la geste francor.] Li dous termine m’agrée Dou mois d’avril, en pascor, Que voi le bois, et la prée Covrir de feuille et de tlor. {!’. av. 1300, 11, p. 558.) [" L’erbe verdoi soz la fior, Com el novel iems de « pascor. ’< (Parlonopex.) — « Plus bel el plus fine « blanchor Que flor d’espine en pascor. ■• (Id.)] Pascu. [Nourri : « Qui voelt avoir leur service, « il faut que il soient ;jascj<. » (îroiss. X, 31(4.)] Pasieulcment. [Paisiblement, dans Froissart, III, p. 377.] Paske. Pâques: « Paske fiories, » dimanche des Rameaux, dans l’IIist. de Cambrai, p. 31 et 32. Paskeres. [Temps de Pâques, dans Jordan Fantosme, v. 64 : « Et sour un paskeres que on « compte l’an mil .ccc. xxxvm. le xnr jour d’avril, le « mardi de cesle pasques assés matin. » (Froiss. 11, 393.) — . Et furent là en paskeres. » (Id. IV, 132.)] Pasle. Pâle: « Pasle putain el rouge paillard. » (Brant. Dames gai. 1, p. 350.) — « Pasle comme une « escuelle de vendanges, » rubicond, rouge. (Ga- rasse, P.ech. des Hcch. p. 301.) ï’aslement. Avec pâleur. (Cotgr.) Paslir (se). Devenir pâle. (Cotgr.) Pasnie. Par.me, main. Encens à Rome el fin basme Et doulx miisch qu’elle tient en pasïiie. (Dcsch. 435.) Pasnié. Couvert, jonché de palmes, de feuilles: La sale fu encortinée De jons et de mente pasmée. (Blanch. f. 119.) Pasineisuns. [Pâmoison : « Li quens iSollanz « revient ù& pasmcisuns. •■ (Roi. v. 2233.)] Pasmer. [1° N’entre ou réfléchi. Se pâmer: » Li « arcevesques quant vi p«s?He/’ Uollant. •> (Roland, v.2222.)— « A icest mot sur sun cheval se pasmet.» (Id. v. 1988.) — Vous m’avez esLei li mieudres fiuz " qui onques fiist à mère. A ce mot, chei pasmée. » (Mén. de Reims, § 371.)] — 2° Faire évanouir : Je ne sens rien de ma plaie cuisante. Que le plaisir dont ton œil m’apasî/ie. (L. Caron, f. 60.) ° » Dauphin d’argent pasmé, » désigne en bla- son un dauphin h gueule bée ou béante, comme évnnoni. (Cotgr.) Pasmeson. [Pâmoison, au gloss. 521.] Pasmoiei*. [Rapprocher Palmeier. Faire tour- ner dans la paume de la main.] Li rois revint d’estordoisons ; Bien s’est rasis en ses arçons, Et pasmoie son lort espié Qu’il n’a encore pas brisié. {Parton. f. 135.) Pasmoie. [Paumelle, espèce d’orge : « Neuf « seliers ûq pasmoie. » (.IJ. 53, p. 356, an. 1317.)] Pasnagc. [Droit payé au seigneur d’une forêt, pour nvoir la liberté d’y faire pailre les porcs: « Que il puissent mettre et tenir celle fois en la « peusson de noslre forest de Rez deux cens pour- " ceaulx ou porcs franchement; si vous mandons... " que vous y laissiez tenir yceulx franchement, sans « en avoir ou demander pasnage ou autres rede- « vances, quelle qu’elle soit. » (Lett. patente du 28 août 13i4.)] Pasnaiger. [Faire paitre des porcs: « En icellui « bois avoient esté mis plusieurs pourceaulx pour " pasnairjer. » (JJ. 185, p. 71, an. 1450.)] Pasnaise, Pasiiasie. [Navet, panais. On lit pasnasie, au gloss. 6792, sous pasiinaca.’] Ne porquant l’ avoit il tenue Par maintes fois, trestoule nue, Tant ert ele à greignor mesaise, Quant ele sentoit la pas/saise : Sur ses cuisses et sur ses bances i Qui erent moult souez et blanches, p/s. 1218, f. 211.) , Pason. Moult furent li pasoii Bien fait et riche de fason. (R. d’Alijs, tla)is D. C.) Pasqour (temps). [Temps de Pâques, dans^ Froiss. ii, p. 197.] Pasquage. [Action de se nourrir: « llelas, dist’