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« soient de leurs caperons par clespit. « (Id. IV, 08.)] — 8» Accepter, ratifier : ■> Qu’ils ne passent, nulles " telles requestes. » (Ord. 111, J37.) — [« Li rois ne « passait ne faisoit nulle cose sans le congiet de ce « Wikam. » (P^roiss. Vil, 232.: — ■■ Nous ue ferons « ctioses que vous ne veés et passes. » (Id. XVI, p. 138.) — 9° Désigner, fixer : « Toutes gens d’ar- • mes qui estoient escript, ordonné eî passé et • monstre pour aler oullro en Escoce. » (Froiss. X, p. 317.) — " Si passèrent chil signeur journée dou " retourner deviers le roi. » (Id. 11, p. 401.) — 10’ Supporter, tolérer : » Mais amender ne le peu- " vent et lor convint luisser. •■ (Id. 111, p. 2G3.)] — On lit de la mort du duc d’Anjou à Naples, en I38i : « Ces nouvelles furent lantost seuesen France, du « roy et de ses oiicles, s’y portèrent et passèrent la « mort du roy de Sicile, ou mieux qu’ils peurent. «  (Froiss. 1. 11, 270.) — il" Digérer précipitamment : « Aucunes fois sont les oiseaux vexez d’une mala- « die que les fauconniers ont nommée le mal « subtil ; ou pour ce qu’elle rend l’oiseau maigre, « délié et subtil, ou pour ce que proniptement ou • sublilemenl/;fls&c et esmeulisl tout ce qu’on luy « baille.» (Fouilloux, Fauconn. f. 32.; — 12" - Pas- « ser sa gorge, » avaler en fauconnerie : •■ Quand « on voit un oiseau qui ne peut enduire ne passer « su gorge, c’est signe qu’il est refroidy dedans le » corps et luy manque la chaleur naturelle. » (Id. f. 33.) B. Verbe neutre. [1° XUev d’an lieu à un antre: ■> Si l’orrat Caries qui est as pors passant. » (liol. V. 1071.) — » El avinl un jour que chevalier de son « lignage aloient au louruoiement et yjrtSsoù’H/ par « devant la porte de Clerevaus. » (llén. de Reims, § 130.) — 2° S’écouler, en parlant du temps: » Ven- « drat li jurz, si passerat li termes. « (Roi. v. 51.) — 3° Se tirer d’alïaire, s’acquitter : <■ Il en passerait « par son serment. » (Ord. 1, f. 130.) — « El ne sçai « pas, en l’air où il est, se vous pores passer par • raençon, qu’il ne voellc avoir vos vies. » (Froiss. t. V, p. 207.) — » Tous vous jugent à pendie ne « vous ne povéspasst’r, pour toute vostrechevance.» (Id. XIV, 05.)] G. Verbe réfléchi. [1° Se tirer d’affaire : " Se cil « cui le beste est, veut jurer sor sains que le beste « rompi son lien, et, si lost comme il le sot, il l’ala ’ <■ querre, il s’t'« passe sans amende. •• (Beaum.. XXX, p. 57.) — 2° Se dispenser de : ■’ Et disoienl que nul- « lement il ne se pooil excuser ne passe?- qu’il alast « en France. « (Froiss. Il, 390.) — 3° Se contenter: « Leurs usages est tels en guerre et leur sobriétés » qu’il se yja.ss(??U bien assés longuement de char « cuite à moitiet. » (Froiss. 11, p. 134.) — ■• Je me « fuisse bien maintenant passés h mains de vos • proeces. » (Id. III, 407.)] Nulz ne voit oïr liaulte messe Car le dimanche, pour la presse, Tous ensemble, et cbascun se passe Moult legierement d’une basse. (Dcsch. f. 408.J ° [Se remettre d’une perte ; » La perte que les « Gascons prisent devant Auberoce, lor fu moult " grande el ne s’en porent /vftsso- ne retourner en « trop granl temps. « (Froiss. IV, p. 271.) — 5» Se priver, s’abslenir : « Se la journée est nostre, nous " arons chevauls assés. et se elle est contre nous, <• nous nos pa.<ise7vns de cheval. » (Id. IX, 120.)] — « Si je scavoye, disl le roy, homme en ma court qui « dire me le sceust, je luy demanderoye ; mais « puisque je nelescauray,;jffss(?f m’en conviendra, « et atleiidre tant qu’il vîengne. >■ (Lanc. du Lac, 111, i. 130.) - Oo [Etre accepté : « Chil traitiet fut enla- « mes et pariémenlel et .’^e passa par le consentement • du duc d’Augo. » (Froiss. XVII, 538.] — 7° « Se » passer en brief, » user peu de : » La feste que je « vous ay noncée sera noble, 7J«ssesi’o»s en brief « du deduyl des daines, car fol est qui s’i endort: « il nouri’it recreandise et paresse. » (Percef. iV, f. 159.) — 8« « Se passer de deux hommes, » être compté pour deux hommes : « Le bailly ou lieute- « nant prendreut pour leur salaire chinq sols, et « chacun homme deux sols six deniers; dont par « cette ditte coustume le dit bailly ou son dit lieu- « tenant se passe (le (leudiliommes. « (X. C. G. I, p. 400.) D. [Infinitif pris substantivement: « El au passeir « que li rois Euglois cuida faire, li Barrois le saisi " par le col. » (Jlén. de Reims, § 58.)] Passe rage.Plantecrucifèrequ’on croyailbonne contre la rage: « Quant un chien aura la rage mue, « pour le guarir, il faut prendre le poix de quatre « escus du just de la racine d’une nommée spatula - putriua, ditte passe rage, laquelle a la feuille « comme iris, toutes fois qu’elle est un peu plus « noire. » (Fouilloux Vén. f. 80.) Passerat. Pilule dont on use dans les maladies des oiseaux. » On leur donne un /.’«sserfl^trempéen « vin ou arrousé de miel ou pouidrové de pouldre « de mastic.» (Fouilloux, Fauconn. f."09.) Passer contre. Basse-contre. « Les bestes de « charge prennent plaisir à la musique el accord de « ces campanes, la dernière en ayant une si grosse « au col qu’elle sert de passer contre. » (Bouchet, Serées, I. I, p. 413.) Passereau. Moineau : » Passereaux et moi- » neaux Sont de faux oiseaux. » (Colgr.) Passerllle. Raisin à demi séché. (Colgr.) Passerin. Qui tient du passereau. (Cotgr.) Passeron. Passereau. (Cl. Marot, 359.) Passe route. Merveille. (Voir le sens de surpas- ser sous Passer.) Par mes espices passe roule Je sens bon, j’este la puour De mainte viande et l’odour Je la faiz bien cuire et confire Et digérer, bien doit souffire. (Desch. f. 379. J Passet. [1° .Marche au pas : « Serrez s’en vonl " tout le passet. » (Athis.)J — 2»Tabouret : «Passet « à mettre sous les pieds. » (Arrest. Amor. p. 70.) Passe-temps. [1° Amusement, délassement : " Et ne avoit (ie daulphin) aucun passe temps que « de jouer des orgues. » (Juvén. Charles VI, 1413.) — " Et le plus commuuemenl nous nous sentons