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AC féminin Acqucstcressc, pour Femme qui acquiiMl, (Oudin cl Cots^M’Mve, Iiict.) Dans une siL;nilic;ili()n plus particulière, feuinie ((ui a pint aux ae(|U(ls lails duranl le uiai’iai;e : u toutes l’euiuics sont aaiiicslcrcssci^ en la nu)itié « de tous l(ïs (icfs, manoirs cl terres (lue son feu « mary auroit acijuis, constant son mariage. " (Coût, gén. T. 1, p. 70i.) VAIUANTKS : ACQUESTEUR. Monet, Oudin et Cotgravo, Dict. Ac(,iri:s’ri:iti:ssi;. Coturave et Oudin, Dict. Accii’KTKi H. Monet, Uict. AccH’isiTEUu. Coût. gén. T. I, p. 379. Acqueux, adj. Aqueux. (Voy. Oudin. Dict.) On a nommé. Cité acqueuse la ville d"Aix en l’roveiu;e, par allusion aux bains d’eaux chaudes que Caius Sextius y fit construire l’an O.’W de la fondation de Home, et qui lui ont donné son nom latin Afiuu’ Scxtiœ. >■ Le menèrent « sur un Moncin i^i une Cité qui étoit appelée « acqucui^e. « (Chron. S’ Denys, recueil des Hisl.de fr. T. 111. p. -rsx] Ao(inis, partie. Acquis, gagné. Hassis, tran- quille. Ce mot subsiste dans le sens propre ; mais on ne diroit plus au ligure, d’un h(unme que le chagrin ou la maladie g:jgne, qu’il esl acquis de l’un ou de l’autre, comme dans les deux passages suivans: Li flus Lohier, rois Loheis, lert d’un raalage(l) donc (Wjuis ; A Compiegne estoit : là moru. Ph. Mousk. MS. p. 308. Cil qui par duel est trop aqtiis, Grand joie fait ses eneniis. Alliis, MS. fol. 52, R" col. 1. C’est encore par la même analogie d’idées, qu’on a pu dire aquis, pour rendu de fatigue, qui suc- combe à la fatigue : ... les chevaus de Garde estanchiez et aquis. Giiiteclit) de Sassoigne, MS. de Gaignat, fol. 252, R- col. 1. Dans une signification moins figurée, le participe Aquis désignoit celui sur lequel on a gagné ou remporté quelques avantages. Ernouf, Ambassadeur du Roi Louis, demandant du secours ;"! l’Empereur OUion, lui dit : Sires Oies mi sires est moult arjiiis. Grant guerre a en sa terre de mortels anemis Li Dus de Normendie a sez chasteaux assis, etc. Rom. du Rou, MS. p. 100. On disoit aussi acquis, pour rassis, tranquille. Alors ce mot, qui paroit venir du latin qitietus (2), signifie précisément la même chose qn’accoisé. (Voy. AccoisER ci-dessus.) « Quant la dame eut <■ ouy le Chevalier ainsi parler sens acquis. » C’est- à-dire, de sens rassis, de bons sens. (Percef. Vol. IV, fol. 142, R° col. 2.) VARIANTES : ACQUIS. Orth. subsist. Akiiis. Ane. Po<’!s. Fr. MS. du Vatic. n" 1490, fol. 1.".7. Ayuis. Ph. Mousk, MS. p. :««. Acrqniso, suhst. fém. Acquisition. ("est proprement le participe Acquis an féminin, employé comme sul)stantif, pnnrsignitiei’ une chose aciiuise. « S’il n’y a enl’ans du... mariag(; la... « vesve pourra retenir en propi-ii’té la moitié des « acquises, en renonceant, etc. » (Coût, de Metz, au nouv. Coût. gén. T. II, p. Wi, col. 1 et 2.) De là. Lettres d’acquises, pour Contrats d’acqui- sition. « Gens mariez entrent (k’-s la S’)lemnization « de leur mariage, en communauté d’acrinels et » conquels d’immeubles qu’ils fontcunstant iceluy, « soit que les femmes soient denomméi’S es Lettres « d’acquises nn non. « :Cout. d’Espinal, au nouv. Coût. gén. T. I, |). 81.’5.) Acquit, sul)st. masc. Tranquillité, sûreté. CautiiHi, garant. Sorte de droit. Lods et ventes. Ord(jnnance. Le premier sens est le sens propre de ce mot, formé du verbe Acquiter ci-après, rendie Irantiuille. De lîi l’expression Lettres d’acquit, pour signifier des Lettres de garantie ou de sûreté, données à celui qui gouverne les affaires d’un autre, pour toutes les avances qu’il pourra taire, (nouteill. Som. Rur. p. Cil.) Par extension, il a signifié la caution même, le garant. A Saint-Denis en France là ens ai mon aeuil, Où je trouve l’Estoire dedens i livre estuit (3) Beric as grans pies, MS. de Gaignat, fol. 125, V’ col 9. Dans un sens plus figuré encore, c’étoit une espèce de droit de péage ou de coutume, dont le payement opéroit la tranquillité de ceux qui le dévoient, parce qu’autrement ils couroient les ris(iues de l’amende ou de la saisie. « Eu pareille « amende eschet vers le Seigneur viscontier, celui •• (iuiestdelTaillantdepayer’ledroictd’ac«7;<27, etc. » (Cdut. gén. T. 1, p. (i7r).) « Si aucun Marchand « forain trespasse par les branchieres d’aucune « coustumiere, par la terre des Comte, Vicomte, « Baron et Seigneur Chastellain, sans acquitter sa « denrée, s’il ignore Vacquit, pourveu qu’autrefois " n’v ait passé, il sera reçu à le jurer par serment. » (Coût. gén. T. II, p. 6i.) Les États, en 148i, de- mandèrent que « tous acfiuits, travers et péages >< fussent révoquez. « (Godefr. sur Charles VIII, p. 410.) On appelle encore acquits, les quittances de certains droits d’entrées, qui se perçoivent aux portes, etc. Ces droits s’acquittent presque toujours de mauvaise volonté et par force. De là notre ex- pression, « faire une chose par manière d’acquit. » c’est à-dire négligemment, et seulement parce qu’on ne peut s’en dispenser. On disoit autrefois par acquit. (Cotgrave, Dict.) « Les hommes n’aiment « jamais de bon cœur, ains seulement par acquit. » (^’uils de Slrap. p. 177.) (1) malaise. — (2) coi, non acquis. — (3) enfermé : comparez étui. Il