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Page:La Curne - Dictionnaire historique - 1875 - Tome 01.djvu/138

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ses enfans, à la charge irèlre nourry el subvenu « à toutes ses nécessitez et autres choses que « voudra apposer le donateur du contrat de « Viiniurlissoiicnt. - (Coût, de Clennonl, au Nouv. Coût. jïén. T. 11. p. 877, coi. l.j • Hcrila^e baiiié « par adiiwrtissciiH’iit. à ciuelque personne que ce « soit, ne se peut vendre, liypotliétiuer, n’y aiicner » par raccei)tant de tel don et udnioiiissoiteut « durant la vie de Taduiortissant. » fCout. de Clermout, ubi suprà. — Voy. s’Amortir sous Amortir ci-dessus.) V.VHU.NTES : .DMOUTISSEMENT. I.aur. Gloss. du Dr. fr. . MORTlK.MKNT. Cout gcn. T. II, p. Il’h^. Amortissement. Orth. subsist. — Nouv. Cout. gén. T. I, p. 158, col. 1. Adnection, subst. fém. Liaison, union, jonc- tion. Colgr. Dict. — Voy. An.nex.vïion et An.nexi: ci-apres.)’ Adnex, subst. masc. Titre, qualité. Titre annexé, attaché à une personne, du latin Adnexus ; proprement, ce ([ui est annexé. (Voy. AxNEXE ci-après.) •■ Est delTcndu, en Cour royale, « que on ne se puisse faire ne [>orler par Porteur « de lettres d’autre et Procureur en.... niesme « cas pour ce que le Porteur est Seigneur de la « cause, et le Procureur non ; el que le Maistre et « le Pi’Ocureur procèdent ensemble, il n’est pas « possible, car il faut avoir partie directe el si <• formée qu’elle n’ait pas deux adncx, mais un « seul qui vaille. « (Bouleill. Som. Rur. lit. 197, p. (i’.l.) Adnic-hiliition, substantif fcm. Annihilation. Cassation. Le premier sens est le sens propre et générique. " Du trop peu manger procèdent.... débililalion de « corps, perturbations d’esprit el anicilation de " soi. « (Triomph. de la noble Dame, fol. 51. — Voy. Admciiileh ci-après.] Dans une signification particulière, on disoil Aduichilation pour Cassation, en parlant d’un tes- tament. ’• Si sur Yadnicliilalioii dudil testament « estoient ouys, tors vaudroilla reproche: car ledit « testament adiiicliiU’, leur don seroit nul. » (Bouteiil. S(im. lUir. lit. 10."., p. OIS.) vAni.NTEs : AnXICIllLATION. DouleiU. Sera. Hur. tit. lO."., p. 018. A.sicii..TioN. Triomph. de la noble Dame, fol. 51. Adnicbiler, verbe. Réduire à rien, détruire. Devenir à rien. Avilir, deshonorer. Ce mol subsiste sous l’orthographe Annihiler, en latin Aunihilare, formé de nihil qu’dU écrivoit nichil [] dans la b;isse latinité, d’où vient Adni- chiller, proprement réduire à rien, détruire. (Voy. AuMLi.Eii ci-après.) « Si tu moyennes la puissance " d’autruy, tu aduichUles le plus souvent la « tienne. » (Le l’rince de Machiavel, p. ’29.) J. de Meun, parlant des trois Parques, dit : Saichcz que moult vous réconforte Clilolo qui la quenouille porte Et Lacliesis qui les filz file : Mais Atropos si anichile Ce que les deux peuvent liler. Rom. de la Rose, vers 20070-20G80. Quelquefois ce verbe étuit neutre, et signifioit devenir à rien, se détruire, « mult anichilant « s’alloil. » illisl. des 3 Maries, en vers, ms. p. -1-1.) On l’empioyoit encore de même, du temps de .1. Le Maire. « Leur force et leur dureté robuste, et « paravant si terrible el si redoutable, se commença <• à amollir et anichiler. » (Illustr. des Gaules, Liv. III, 1). 300.) Dans un sens figuré, Anillier, réduire à rien, s’est dit pour avilir, deshonorer, proprement compter pour rien. Peut-être même faut-il lire nvillicr. L’n ancien PoiHe reiiroclianl aux Prélats de son temps, le bannissement de Guillaume de S’ Amour, que le Pape Alexandre fit exiler à l’oc- casion de cette querelle célèbre qui dura sept ans entre les Dominicains el l’Université, et dans laquelle les Prélats intervinrent, s’exprime ainsi : Prélat, je vous faz asavoir Que tuit en este nnitlié. Mot^lre ("lUillaume ont escillié, Ou li Rois, ou li Apostoles. Or vous dirai, à briés paroles, Que se r.Vpostoiles de Homme Puet escillicr d’autrui terre homme, Li Sires n’a nient en sa terre, etc. Fabl. MS. du R. n- 7218, fol. 324, R- col. 2. VARIANTES : ADNICIIILER. C.ér. de Nevers, Part. II. p. 1 l’J. Adnichilleu. Ord. T. III, p. 149. — Le Prince de Machiavel, p. 21. ANicuiLEn. Oudin. Cotgrave, Nicot, Dict. — Ménage, Dict. étvm. - Eusl. des Ch. Poës. MSS. fol. 217, col. 4. A.NiLLiEn. Fabl. MS. du R. n» 7218, fol. 324, R" col. 2 Annichilku. Oudin, Nicot, Rorel, Dict. — Brantôme, Cap. fr. T. II, p. 387. ANNiini.Eii. Orlli. subsist. — Clêm. Marot, p. 259. Adiioiioer, verbe. Annoncer. Du latin .[(Inuiiliare ([u’on écrivoit aussi Annun- liare : > Uuanl le lioy eutouy parler les messagiers " des Admiraulx d’Égipte, qui estoient venuz « avecques Messire .lehan de Vallance ("ij.... le Hoy " leurdisl qu’il ne feroit nulle trêve à eulx, pre- " mier (lu’ilz lui eussent rendu toutes les testes des « Chreslieiis morts, ([ui pendoicnt sur les murs du " Quassere (3), dès le temps (jue les Contes de Bar et « de Montfort furent prins el avecques eux « renvoia le Hoy ledit Messire .lelian de Vallance, « pour la grant sagesse el vaillance qui estoit en " lui, pour adHO)icer de par le Uoy le message aux « Admiraux. » (Joinville, p. 8!).) (1) On écrivait de même michi; cotait pour empêcher la contraction des deux syllabes en une, et renforcer le son de la lettre h. (n. e.) - (2) Jean de Valenciennes. — (3) Le Caire.