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Page:La Curne - Dictionnaire historique - 1875 - Tome 01.djvu/55

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AB — 31 — AB

qu'un amant laisse l'autre, et l'absente pour un temps. " (L'Amant ressuscité, p. 454. — Voy. Rabelais, Pronostic. T. V, p. 29. — Oeuvr. de Baïf, fol. 69, R°.)

VARIANTES :

ABSENTER. Crétin, p. 146. — Nuits de Strapar, T. II, page 341.

ABSENTIR. G. Machaut, MS. fol. 185, R° col. 2.

Absicte

subst. fém. Pierre précieuse.

C'est une pierre noire et pesante, qui a des veines rouges : lorsqu'elle est échauffée par le feu, elle en conserve la chaleur pendant sept jours. (Voy. Du Cange, Gloss. Lat. aux mots Absectos et Absictus.)

Absictes est neire et pesant, Veines a ruges cume sang.

Marb. de Gem. art. 52, p. 1674 et 1687.

VARIANTES :

ABSICTE. Marbodus de Gem. art. 52, col. 1674.

ABSITE. Sicile, Blas. des Coul. fol. 27, V°.

Absince

subst. masc. et fém. Absinthe.

(Voyez les Dict. de Nicot et de Cotgr. au mot Absince.) Ménage, sur le troisième livre de Malherbe, observe que cet Auteur fait le mot Absinthe masculin et féminin, et qu'il se trouve ailleurs peu d'exemples de ce dernier genre. Selon Vaugelas, il doit être masculin ; mais le féminin a prévalu.

VARIANTES :

ABSINCE. Nicot, Cotgr. Dict.

ABSINTHE. Ménage, sur Malherbe, p. 402.

Absoldre

verbe. Absoudre.

Ce mot, formé du latin Absolvere, délier : au figuré Absoudre, dispenser, avoit autrefois une signification plus étendue que celle qu'il conserve. (Voy. ABSOLT, participe). La conjugaison ancienne de ce verbe nous fournit grand nombre de mots que nous placerons selon l'ordre alphabétique, comme le plus commode.

CONJUG.

Absoille, subj. prés. Absolve. (Voy. Borel, Dict. 1res add. — Joinville, Epit. dédic. p. 1. — Ord. T. I, p. 613, bis, etc.)

Absolez, indic. prés. Absolvez. (Voy. Hist. de Fr. en vers, à la suite du Rom. de Fauvel, MS. du R. n° 6812, fol. 67, V° col. 1.)

Absoloit, imparf. indic. Absolvoit. (Voy. Hist. de Fr. en vers, à la suite du Rom. de Fauvel, MS. du R. n° 6812, fol. 66, V° col. 2.)

Absolons, indic. prés. Absolvons, Affranchissons. (Voy. La Thaum. Cout. d'Orl. p. 466, tit. de 1180.)

Absolut, préter. Renvoya absous. (Voy. Arresta amorum, p. 125).

Absoudent, indic. présent. Absolvent. (Voy. Caquets de l'Accouchée, p. 192.)

Absoul (J'), indic. prés. J'absous. (Voy. Contin. de G. de Tyr, Martène, T. V, c. 608.)

Absoule, subj. prés. Absolve. (Voy. Gloss. de l'Hist. de Bretagne.)

Absoulist, imparf. subj. Donnât l'absolution. (Voy. Joinville, p. 99.)

Absoulons, indic. prés. Absolvons. (Voy. Ord. T. III, p. 415.)

Absoulsist, imparf. subj. Donnât l'absolution, la dispense. (Voy. Chron. St Denys, fol. 196, V°.)

Asousist, imparf. subs. Donnât l'absolution. (Voy. Contin. de G. de Tyr, Martène, T. V, col. 698.)

Assoille, subj. prés. Absolve. (Voy. Ord. T. I, p. 765, note, art. 17.)

Assolons, indic. prés. Absolvons. (Voy. Ord. T. I, p. 264.)

Assolst, préter. Renvoya absous. (Voy. St Bern. Serm. Fr. MSS. p. 349.)

Assolt, imparf. ind. Absolvoit. (Voy. Villehard, p. 41.)

Assolt, préter. indic. Renvoya absous. (Voy. St Bern. Serm. F. MSS. p. 352.)

Assolt-om, indic, prés. On absout, dans le latin Absolvitur. (Voy. St Bern. Serm. Fr. MSS. p. 353.)

Assorrit, futur. subj. Aura absous, dans le latin Absolverit. (Voy. St Bern. Serm. Fr. MSS. p. 353.)

Assost, préter. indic. Donna l'absolution. (Voy. G. Guiart. MS. fol. 107, V°.)

Assot, indic. prés. Absout. (Voy. Hist. de Fr. à la suite du Rom. de Fauvel, MS. du R. n° 6812, fol. 76, R° col. 3.)

Assoudray (J'), futur indic. J'absoudray. (Voy. Fabl. MS. du R. n° 7218, fol. 195, R°.)

VARIANTES :

ABSOLDRE. Gloss. de l'Hist. de Paris.

ASOUDRE. Ordon. T. I, p. 286.

ASSAUDRE. Fabl. MS. du R. n° 7218, fol. 324, V° col. 1.

ASSOLER. Ordon. T. I, p. 264.

ASSORE. Gloss. sur les Cout. de Beauvoisis.

ASSOUDRE. Ordonn. T. I, p. 211.

ASSOUDRER. Borel, Dict.

ASSOULDRE. Rom. de la Rose. — L'Amant rendu Cordel, page 590.

Absolt

part. Absous, exempt, quitte, affranchi.

On reconnoît aisément notre mot Absous, dans les différentes orthographes. L'acception qu'il a conservée, est une acception particulière née d'une signification plus générale et plus étendue. On disoit de quelqu'un qui n'étoit pas sujet aux infirmités du corps, qu'il en étoit absouls et quitte. (Ger. de Rouss. MS. p. 204.) En parlant d'obligations pécuniaires dont on demeuroit déchargé. " Celuy que duisoit tender le money, est de ceo assouth et pleinment dischargé. " (Tenures de Littleton, fol. 77, V°.)

Ces significations figurées, sont des extensions du sens propre, indiqué sous l'article ABSOLDRE. (Voy. ce verbe et ABSOLU ci-après.)

VARIANTES :

ABSOLT. Ordon. T. III, p. 415.

ABSEULZ. (Plur.) Modus et Racio, MS. fol. 271, V°.

(1) rouges.