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AC — 38 — AC


ACAPTE. Laur. Gloss. du Dr. fr. — Nouv. Cout. gén. T. I, page 903.

ACCAPTE. Cout. d'Agen, au nouv. Cout. gén. T. IV, p. 903. col. 1.

Acaration

subst. fém. Confrontation.

Du mot cara, care, face, visage. On trouve Accaratio au même sens, dans Du Cange, Gloss. Lat (Voy. l'art. suivant ACAREMENT.)

VARIANTES :

ACARATION. Rabelais, T. III, p. 210.

ACCARATION. Monet et Cotgr. Dict.

Acarement

subst. masc. Confrontation.

(Voy. Du Cange, Gloss. Lat. au mot Acaratio.) On reconnoit dans ce mot, de même que dans ACARER, et peut-être ACARIASTRE ci-après, la même origine que celle d'ACARATION ci-dessus.

VARIANTES :

ACAREMENT. Du Cange, Gloss. Lat. au mot Accaratio.

ACCAREMENT. Monet, Dict.

Acarer

verbe. Confronter.

Proprement mettre face-à-face, de l'ancien mot care. (Voy. Borel, Dict. au mot Chere. — Ménage, Dict. étym. au mot Accarer. — Laur. Gloss. du Dr. fr. — Brant. Cap. fr. T. III, p, 109, etc.)

VARIANTES :

ACARER. Caseneuve, Orig. de la Langue fr.

ACCARER. Oudin et Monet, Dict. — Ménage, Dict. étym.

ACCAROER. La Combe, Dict. du vieux langage.

Acariastre

adj. Acariâtre, d'une humeur difficile, contrariante.

Ce mot semble dérivé du latin Acer ; il pourroit aussi tirer son origine du substantif care, face, visage. De même que l'on en a fait le verbe Acarer, opposer face à face, confronter ; on a pu en former l'adjectif Acariastre,/ qui s'oppose en face, qui contrarie. (Voy. ACARER ci-dessus.)

VARIANTES :

ACARIASTRE. Nicot, Dict.

ACHARIASTRE. Bourgoing. de Orig. voc. vulg. p. 16, V°.

Acariastreté

subst. fém. Contradiction.

Cotgrave et Oudin interprètent ce mot par obstination, opiniâtreté, entêtement, folie, emportement, fureur ; son étymologie est évidemment la même que celle d'Acariastre. (Voy. cet article, et celui d'ACARER.)

VARIANTES :

ACARIASTRETÉ. Oudin, Dict.

ACCARIASTRETÉ. Cotgr. Dict.

Acarner

verbe. Massacrer.

On a dit, en parlant d'une escarmouche. « Ceste brigade de Gennevois (Genois) laisserent leur montaigne... et les aucuns à course suivoient les Albanois, en faisant grandes huées et cris horribles, disans, acarne, acarne, amace, amace. »

(J. d'Auton, Annal. de Louis XII, 1506-1507, p. 175.)

C'est du mot a-carne (au carnage), cri de guerre parmi les Italiens, que nous avons fait notre mot s'acharner, s'obstiner, comme nous avons fait allarme de leur mot all'arme (aux armes).

Acasement

subst. masc. Inféodation. Calme, assoupissement.

Du mot ACASER, qu'on verra ci-après, dans le sens de donner en fief ; l'on a dit acasement pour inféodation. L'on distingue " l'acasement fait par le Seigneur direct, de l'acasement fait par le tenancier, ou le sous-acasement.... L'acasement fait par le Seigneur foncier et direct, est vif, pour ainsi dire, et emporte lods et ventes, comme première rente foncière et seigneuriale, au lieu que de l'acasement fait par le tenancier, ou du sous-acasement, il n'est point deu de lods et ventes, d'où il est appellé quelquefois rente seiche. " (Laur. Gloss. du Dr. fr.)

Ce mot, au second sens, paroît changer d'étymologie, et s'être formé d'accoiser, apaiser, calmer. " Le venin avoit desja gaigné si avant... que sa mortelle opération ne peut plus être empeschée, mais elle fut bien un peu retardée par un acasement de ceste violente douleur. " (Printemps d'Yver, fol. 124, V°. — Voy. ACCOISER.)

VARIANTES :

ACASEMENT. Laur. Gloss. du Dr. fr.

ACCASEMENT. Cotgr. Dict.

Acaser

verbe. Inféoder. Établir domicile.

Ce mot formé de case, maison, manoir, et par excellence manoir féodal, a signifié proprement donner en fief, inféoder. (Laur. Gloss. du Dr. fr.) Dans quelques Coutumes, comme celle de Bordeaux, c'est aussi bailler à rente. (Id. ibid.)

De là, s'accaser, pour s'établir dans un lieu, proprement y prendre un domicile à rente, et en étendant l'acception, s'y domicilier. " Le Roi... de Sicille, Duc de Lorraine et d'Anjou, aimoit fort les Gascons et Gentilhommes de ce païs là-bas, et s'en servit fort, si bien qu'il y en eut quelques-uns qui s'y accazerent, dont en est sorti depuis d'honnêtes gens. " (Brant. sur les Duels, p. 3.)

VARIANTES :

ACASER. Cotgr. Dict. — Laur. Gloss. du Dr. fr.

ACAZER. Cotgr. Dict. — Cout. gén. T. II, p. 671

ACCAZER. Brant. sur les Duels, p. 3.

AKASSER. La Combe, Dict. du vieux langage.

Acate

subst. fém. Pierre précieuse ; en latin Achates, agate.

Acate est ceste apelée, Por un eve ù el est truvée ; Ke apelée est par cest num En Cezile la trove l'um . Neir est, e a plesurs figures En li formées de natures.

Marbodus, de Gem. art. 2, col. 1640.

(1) fleuve où. - (2) de ce nom. - (3) la trouve-t-on. - (4) noire.