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Page:La Farce de Maître Pathelin, traduction Fournier, 1872.djvu/164

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Pathelin.

C’est ung cas qui bien fort desrompt
Ton faict… Vecy que je pensoye :
Je faindray que point je ne soye
Des tiens, ne que je te visse oncques ?

Le Bergier.

Ne ferez, dieux !

Pathelin.

Ne ferez, dieux ! Non, rien quelconques.
Mais vecy qui te conviendra :
Se tu parles, on te prendra,
Coup à coup, aux positions ;
Et, en telz cas, confessions
Sont si très-prejudiciables,
Et nuysent tant, que ce sont dyables !
Et, pour ce, vecy qu’il faudra :
Jà tost, quand on t’appellera
Pour comparoir en jugement,
Tu ne respondras nullement,
Fors Bée, pour riens que l’on te die,
Et, s’il advient qu’on te mauldie,
En disant : « Hé, cornart puant ;
Dieu vous mette en mal an, truant !
Vous mocquez-vous de la justice ? »
Dy : Bée. « Ha ! feray-je, il est nice ;