Page:La Fare - Mémoires de Madame la Comtesse de la Bouquetière de Saint-Mars, 1884.djvu/135

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genou brisé par une balle au milieu de l’action, il commanda sa compagnie avec autant d’intelligence que d’énergie, il fut nommé, le 21 février, capitaine au même régiment. La prise de Parme, les dernières affaires autour de Mantoue, la suspension des hostilités entre les deux armées et la rentrée des troupes françaises en France, sont résumées dans quatre lettres de sa correspondance de Goito (14 mars), Mantoue (7 avril), Embrun (10 mai) et Toulon (1er août), où finit cette campagne à la suite de laquelle il fut compris, à la réorganisation de l’armée, au nombre des officiers placés dans le cadre de la non-activité.

Capitaine en demi-solde ! c’était un médiocre résultat pour les trois rudes années qui venaient de s’écouler. Monseigneur de La Fare, dont le crédit eût pu beaucoup pour tous ses neveux, n’agissait que pour celui de son nom. Enfin, harcelé par ma grand’mère, il eut l’idée de demander pour son fils une place de maréchal des logis surnuméraire aux gardes de Monsieur et l’obtint dans la compagnie de Puységur. C’était peu de chose, d’un côté, que ce surnumérariat dans un corps déjà encombré ; c’était même une lourde charge, puisqu’il comportait un service actif non rétribué, mais c’était être présent