Page:La Femme grenadier.djvu/122

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Lavalé et Dorimond faisaient souvent des voyages à Paris ; quand ils étaient obligés d’y séjourner quelques jours, ils ne manquaient pas de nous écrire. Il y en avait huit qu’ils étaient absens, et nous n’avions point entendu parler d’eux. Je fis part de mon inquiétude à M. Durand, qui ne me répondit rien de consolant, et qui était même très-contraint, ce qui redoublait mes craintes. Je remarquai aussi que madame Daingreville avait un air de tristesse, qu’elle cherchait en vain à cacher. Je proposai à Dorothée d’aller à Paris : mes moindres désirs étaient des lois pour elle. J’envoyai prier M. Durand de me prêter sa carriole ; il vint lui même s’informer quelle campagne je projetais. Je lui répondis que le silence de Dorimond et de Lavalé me tourmentait au point que je voulais me convain-