Dorothée de remettre ce billet à son cousin, et nous rejoignîmes la compagnie. Dorothée s’acquitta fort bien de sa commission : personne ne s’aperçut de rien. Lavalé sortit pour lire ce que sa cousine lui avait remis. Il rentra un moment après, je le regardai, il me fit signe qu’il se rendrait à mes ordres. Je fus plus tranquille ; il trouva le moyen de dire à Dorothée, que malgré lui, il me ferait attendre, ayant promis à madame Daingreville de se rendre dans son appartement après le souper. Nous attendîmes en effet près d’une heure ; enfin Lavalé frappa doucement à notre porte. Quand il entra, un froid mortel s’empara de mes sens ; il avait lui-même un air fort triste. Nous fûmes plus de dix minutes sans rompre le silence. Dorothée me tenait la main, et ses larmes coulaient
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