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Page:La Femme grenadier.djvu/19

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ma fidèle gouvernante me prit dans ses bras : je ne chercherai point, me dit-elle, à vous donner des consolations, mais à vous inspirer du courage ; vous allez revoir Dorimond, prenez assez de force sur vous-même pour feindre de n’avoir point entendu hier son discours, et laissez-moi le tems de chercher d’anciennes connaissances qui pourront vous donner un asyle qui vous convienne mieux ; ma chère Hortense, permettez-moi de vous servir de mère ; vous fûtes confiée à mes soins quand le sort vous priva de celle qui vous aurait guidée dans tout le cours de votre vie ; je remplirai avec soin la tâche que je me suis imposée, et j’espère, si vous voulez me seconder, vous faire couler des jours, sinon heureux, au moins paisibles.

La reconnaissance me fit répandre des larmes moins amères que celles