Page:La Femme grenadier.djvu/221

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’officier revint avec l’ordre de me faire transférer à l’hôpital ; je fus recommandée par Blançai, et parfaitement traitée.

Trois jours s’écoulèrent encore sans que ce représentant arrivât ; l’inquiétude que je témoignais de ce retard confirma le récit de Blançai ; je ne le voyais pas, mais il nous servait avec une chaleur et un zèle qui prouvaient incontestablement l’attachement qu’il nous portait.

Enfin l’arrivée de Philippeaux mit la joie et le désordre dans mon âme ; je craignais et je désirais ardemment de l’entretenir. Blançai me fit dire que le représentant m’entendrait le lendemain. Je passai la nuit à m’étudier ; la renommée de Philippeaux ne me laissait pas la moindre pensée de lui trahir la vérité ; il fallait tout lui avouer, même ma faiblesse pour Lavalé. Si ma conduite, me disais-