Page:La Femme grenadier.djvu/229

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les bras de Lavalé, et me témoigna combien il était satisfait de l’issue de notre affaire. C’est à vous seul, lui dis-je, que nous en sommes redevables : un bon ami est le plus grand trésor que le destin puisse donner.

Nous allâmes remercier Philippeaux qui, d’après ce que Blançai lui avait dit, nous conseilla d’attendre un tems plus opportun pour nous réunir à nos amis ; votre frère est beaucoup plus tranquille à l’armée, que près de la capitale ; votre père y vit ignoré, cela seul fait sa sûreté. Je vous en conjure par l’intérêt que vous m’avez inspiré, restez dans ces parages, il viendra un tems où la clémence fera place à la férocité, vous serez ici au milieu des factions et à l’abri de toutes.

Le discours que Philippeaux nous avait tenu, avec beaucoup d’émo-