Page:La Femme grenadier.djvu/232

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

plus affreux. J’ai exigé de Durand qu’il ne vous vît que quand vous auriez l’âme assez tranquille, pour écouter avec courage le détail de ce nouveau malheur.

Je priai Blançai de faire venir Durand, qui n’attendait que l’instant où nous serions prévenus pour venir nous embrasser. Cet intéressant jeune homme mêla ses larmes aux nôtres, et nous pria, de la part de son père, de nous tranquilliser, nous dit qu’il veillait sur tout ; il nous remit deux cens louis que M. Durand nous envoyait : ce respectable homme faisait valoir notre bien comme le sien propre. Il avait eu le soin de s’emparer des bijoux, et dans les besoins urgens il en vendait, mais avec une discrétion qui, dans le moment où je vous écris, fait le sujet de notre étonnement, de voir qu’avec si peu, il ait fait autant.