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CHAPITRE IV.
Ô consolante espérance, tu es le
plus grand bienfait de la nature ;
sans toi, l’homme accablé par la
douleur succomberait sous le poids
de ses maux ; tu lui donnes du courage,
tu rends à son âme l’énergie
nécessaire pour parer aux évenemens,
et l’avenir que tu lui montres
sous de riantes couleurs, lui fait
presque oublier qu’il est malheureux !
Telle était notre position à notre réveil. Nous passâmes un tems infini, madame Bontems et moi, à composer le maintien et la toilette de la fausse Angélique. Dorothée était déjà venue vingt fois écouter à notre porte, et appeler à voix basse sa grande cousine, avec qui