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CHAPITRE VII.


À la campagne, une belle matinée est plus séduisante qu’à la ville ; nous étions dans les commencemens du printems, les premiers rayons du soleil venaient me caresser, je regardais autour de moi avec ce contentement de l’ame qu’on sent bien vivement, mais qu’il est difficile d’exprimer ; je repassais dans mon imagination tout ce qui m’était arrivé depuis ma sortie de l’Abbaye, et je bénissais le destin qui nous avait conduits dans cette habitation qui m’avait paru délicieuse, malgré la pluie qui nous avait privés du plaisir de la parcourir. Tandis que je m’abandonnais avec une douce mélancolie à toutes ces réflexions, mon frère impatient de se