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Page:La Femme grenadier.djvu/83

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bruit épouvantable en appelant Lavalé, qui ne paraissait pas davantage ; enfin, à sa grande satisfaction, ils descendirent ensemble dans la salle à manger. Saint-Julien fit servir sur-le-champ le déjeûner, et eut grand soin de dire à madame Daingreville que les œufs étaient de sa basse-cour, et le lait de ses vaches. Nous lui offrîmes les premiers bouquets du jardin, qu’elle reçut avec une satisfaction inexprimable.

À peine mon frère nous donna-t-il le tems de déjeûner : il voulait conduire madame Daingreville à la basse-cour, au jardin, lui faire tout voir en un clin-d’œil ; il était au comble de la joie : rien ne pouvait plus, disait-il, altérer notre bonheur ; je le désirais aussi fortement que lui ; mais un certain je ne sais quoi me disait : tu n’as pas encore tout éprouvé.