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De cette tante riche et fière
La Tour, hélas ! ne put jamais,
Même depuis qu’elle fut mère,
Obtenir de légers bienfaits.
Quoi, ma fille, dans ma patrie,
Seule, irais-tu pour de l’argent ?
Quitterais-tu maman, amie,
Et Paul, qui n’est point ton parent ?

Apprends donc qu’il n’est pas ton frère,
Et qu’il peut être ton mari.
Oh ! tant mieux, dit-elle, ma mère,
Car il est de moi bien chéri.
Qu’avons-nous besoin de richesse ?
Bon cœur n’est-il pas le vrai bien ?
Paul et moi travaillant sans cesse,
Ne manquerez jamais de rien.