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Page:La Ferrandière - Romance de Paul et Virginie, 1789.pdf/15

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Ma sœur, accorde moi la grace
De te suivre au lointain pays ;
Comme un esclave sur ta trace,
Tu me verras toujours soumis.
— Non, reste et console ma mère,
Calme ses regrets, ton courroux ;
Je reviendrai sur cette terre,
Et te prendrai pour mon époux.

Deux cocotiers à leur naissance
Furent plantés par leurs mamans :
Près de ces arbres dès l’enfance
Ils passoient de bien doux momens.
Ils sont l’époque de leur âge,
Ils furent témoins de leurs jeux,
Et c’est enfin sous leur feuillage
Qu’ils se font leurs touchans adieux.