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LES FILLES DE MINÉE


SUJET TIRÉ DES METAMORPHOSES D’OVIDE.[1]




Je chante dans ces vers les filles de Minée,
Troupe aux arts de Pallas dés l’enfance adonnée,
Et de qui le travail fit entrer en courroux
Bacchus, à juste droit de ses honneurs jaloux.
Tout Dieu veut aux humains se faire reconnaitre :
On ne voit point les champs répondre aux soins du maître,

  1. Lib. IV. — La Fontaine n’a suivi Ovide que dans le premier récit, celui des amours de Pyrame et de Thisbé. Il a tiré l’histoire de Céphale et de Procris du VIIe livre des Métamorphoses ; celle de Télamon et Chloris, d’une inscription qu’il a crue vraie, mais qui est supposée. (Voy. Boissardi Antiquitatum romanarum IVa pars, t. 2, p. 49 ; Gruter, Inscrip., t. 2, p. 15, n°8, Spuria ac suppositia). Quant à l’histoire de Zoon, elle est imitée de Boccace (Decameron, giornata V, novella I) ; c’est celle :
    ... De Chimon, jeune homme tout sauvage,
    Bien fait de corps, mais ours quant à l’esprit,
    déjà esquissée une fois par La Fontaine. Voy. ci-dessus, p. 201. Ce poëme, publié en 1685 dans les Ouvrages de prose et de poësie des sieurs de Maucroix et de La Fontaine, t. I, p. 190, forme la fable XXVIII du recueil de Fables choisies de 1694.