Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/134

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leur. D’y interesser les Dieux, c’estoit s’exposer & q(lelque chose de pis que la prsecltion de Venus : il faloif saoir auparaYant quelle sorte de reeornoissance. ils exigeroient de-la.Belle. Encore le plus lropos estolt41 de ne s’adresser qu’aux diinitez de sohSe rant pour entpescher la mdisance, que pour ne donner aucun ombrage /t son mary. Junon lh-dessus luy vint en I’esprit. .

Psiché crftt qu’y ayant quelque sorte d’mulation entre Cythere et cette Desse, et pour le credit et pour la’beaut, la Reyne des Dieux seroit bien aisc de trouver une occasion de nuke t sa concurrente ; suivant l’usag de la Cour., et le serment que font les femmes en yenant au monde.

II ne fut pas difficile/ nostre Bergere de trouver Junon. La jalouse femme de Jupiter descend souvent sur terr et vient demander aux mortels des nouvelles de son mary. .

Psiché I’ayant rencofitre luy chanta un Hymne oh iln’estoit fait mention que de la puissance de cette D&sse ; en quoy elle commit une laute : il valoit bien mieux s’fitendre sur sa beaut ; la 1o/aange enest tout autrement agreable. Ce sont les Rois que I’on Wentretient.que de leur grandeur : pour les Reines, il faut les fehciter d’autre chose, qui veut bien faire. Aussi I’pouse de Cupidon fut-elle &onduite encore une lois. La difference quill y eut fut que celle-cy se passa uel ue peu plus real que la premiere Car, outre les considerations de Ceres, Junon a ousta qu’fi falolt m ; ir ces mortelles/t qui les Dieux font l’amour. et obliger leurs galants/t demeurer au logis. Q.e renolent-ils faire parmy les hornroes ? cornroe s’il n’y avoit pas dans le Ciel assez de beauté pour eux ! Non qu elle en parlast pour son interest se souciant peu de ces choses, et ne craignant du cost des charmes qui que ce lust.

La Reine des Dieux ne disolt pas tout : il y avoit encore une raison plus pressante que cela, comme on