Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LIVRE SECOND. 45’ ePaS d’v pourveoir. Cate lois 13 il luy envoya un ba6me ’ xcelln’t par celle qui etoit.de l’intelligence, avec ordre de ne point. dire de quelle part, de peur que,PsicM ne cr6st que son mary estoit appais, et qu rile n’en t fast des consequences.trop avanta euses Le Dieu n’estoit pas encore auery de sa brfilure et tenrot le lit. L operation de son batme imta Venus, . I msceu de clui la chose se conduisoit, et qui, ne seachant

q. uoy imputer ce miracle, resolut de se dfaire de 

PsicM par une autre voye. — Sous l’une des deux montagnes qui couvroient t droite et gauche cate maison estoit une route aussi ancienne que l’Univers. Lt sourdoit une eau qui avoit la propriett de raieunir : c’est ce qu’on appelle encore auiourd’huy la Fontaine de louvence. ’Dans les premiers temps du monde il estoit libre /t tousles mortels d’y afler puiser. L’abus qu’ils firent de ce thresor obfigea les Dieux de leur en oster l’usage. Pluton, Prince des lieux sousterrains, commit /t la garde de cette eau un dragon enorme. I1 ne dotmolt point, et devorolt ceux qul estolent Sl telneralres qued n approcher. Qelc/ues femmes se hazardOint, ayma,n.t mieux mourir que de prolonger une cartiere oh il n y avoit plus ny beaux jours ny Arearis pour elles. Ginq ou six jours ’estant coulez, Cythere tilt son escfave : Va-t-en tout 5. l’heure la Fontaine de Jouvence, et m’en rapporte une cruche d’eau. Ce n’est pas pour moy, comme tu peux croire, mais pour deux ou trols de mes amies qui en Ont besoin Si tu reviens sans apporter de cette eau, je te feray encore souffrir le mesme supplice que tu as souffert. Cette suivante dont i’ay parl, qui estoit aux gages de Guvidon, l’alla avertir. ii luy commanda de dire 5. Psich que le moyen d’endormfr le Monstre estoit de luy chanter quelques longs recits qui luy plfssentpremmrement, et puis l’ennuyassent ; et si-tost qu’il dor2 mirrot, qu elle pmsast de I eau hardme t. : — PsicM s’en va doric avec sa cruche. On n’oso.it apLa Fontaine. 11I. 1o