Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/164

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160 PSICHIL sous de beaux ombra se reckant les uns aux tres leurs poesies, et se dormant des loiiancontinuelies sans se.lasser. Enfin la Belie rut amene devant le tribunal de Pluton. Toute la Cour de ce Dieu demeura surprise. Depuis Proserpine, ils ne se souvenoent point d’avolr v, d’obiet qui leur eust touch le ceur’, que celuy-l& seul. Proserpine mesme en eut de la ialousie ; car son mary reot dia la Be e d’une autre sorte qu’ii n’a coustume de faire ceux qui’approchent de son tribunal, et il ne tenoit pas lu qu’ilne se dfist de cet air terrible qui fait’partie deon apannage. Sur tout il y avoit du phislr h voir Radamante se radoucir. Pluton fit cesser pour quelques momens les souffrances et les plaintes des malheureux, afin que PsicM eust une audiance plus favorable. Voicy peu pros comme elle parla, adressant sa voix tantost 5. Pluton et Proserpine coniolntement, tantost cette D6esse seule : Votts sous qui tout flithit, Ddtez dont les Ioix Traitent galement les Betgets et les Roys ; Ary Ie desu" de voir, ny ceIuy d’estre Ne nee font visiter un Cobh’ inconnu : J’a tro a ris, helast armes ro res malheurs y.papp…p p p CornbEen de tels plaEsErs engendrent de douleurs. Vous ,oyez derant vou l’Esclave infortunde 0’ des larmes sans fin Vents a condamMe. C’est peu pour son courroux des maux que j’a soufferts II faut chercher encore un fard jusquaux ehfers. Reyne de ces cIimats, faites qu’on me Ie donne, ll pone vostre nora, et c’est ce qui m’stonne. Ne vous offensez voint, Dese’ aux traits si doux : On s apperoEt assez qu El nest pas fatt pour vous. Plaire sans lard est chose aux Ddeses faciles ; A qi ne peut vieillir cet art est inutile. ’ C’e-st moy qui dois tascher, en l’estat oh [e suis, A reparer Ie ton que re’oat fait les ennuEs.