col. V’o’fii’n m’avez ; luy repartit-il, ’demandl que de l’amitié ; je’ vous promets c’le l’amour. Et consolez.voils ; ’ivotts reste plus de beaut que n’en out toutes les mortelIes ensemble. Il est way que vostre visage a changl.de teint mais il n’a nullement changl de tratts et ne contez-vous pour rien le t : este du corps ? Ou’avezous perdu de lys et d albastre, i comparasou de ce. qui vous enest demeur ? Allons voir Venus. Cet avantage qu’etle vient de reinporter, quo 7 qu’il soit petit la rendra contente, et-nous reconcihera les uns et les-autres ; sinon i’auray recours t Jupiter, et ie le prieray de vous rendre vostre vra teint. Si cela [endoit de moy, vous seriez dia ’ce que vous. estiez mrs clue vous me rendistes amoureux ; ce seroit icy plusoeau moment de vos iours. Mais un Dieu ne sauroit"dlfaire ce ’qu’un autre ’Dieu.a fait ; il n’y a que Jupiter. t quice privilege soit. acco’rd. S’il vous rend toik vos lys, sansqu’il yen fit un seul de ’ perdu, ie feray perir la race ares animaux et des hornroes. Q.e feront les Dieux aprls cela ? Pour le roseS c’est mon affaire, et pour l’embonpoint, la joye le ramenera. Ce n’est pas encore assez, je veux que l’Olympe vous reconnoisse pour mon épouse.
Psiché se fust jettée à ses pieds si elle n’eust sceu commme on doit agir avec l’Amour. Elle se contenta donc de luy dire en rougissant : Si je pouvois estre vostre femme sans estre blanche, cela seroit bien plus court et bien plus certain.
Ce poinct la vous est assuré, repartit l’Amour : je l’ay juré par le Styx ; mais je veux que vous soyez blanche. Allons nous presenter à Venus.
Psiché se laissa conduire, bien qu’elle eust beaucoup de repugnance à se montrer et peu d’esperance de reussir. La soumission aux volontez de son époux luy fermoit les yeux ; elle se seroit resoluë, pour luy complaire, à des choses plus difficiles. Pendant le chemin, elle luy conta les principales avantures de son voyage.
