Se rompt, se précipite au travers des rochers,
Et fait comme alambics distiller les planchers[1].
Gélaste montre à Acante une tapisserie, ou sont représentées les Amours de Mars et de Vénus, et lui parle ainsi :
Vous devez avoir lu qu’autrefois le dieu Mars,
Blessé par Cupidon d’une flèche dorée,
Après avoir dompté les plus fermes remparts,
Mit le camp devant Cytherée.
Le siège ne fut pas de fort longue durée :
A peine Mars se présenta,
Que la belle parlementa.
Dans les formes pourtant il entreprit l’affaire :
Par tous moyens tâcha de plaire :
De son ajustement prit d’abord un grand soin.
Considérez-le en ce coin,
Qui quitte sa mine fière.
Il se fait attacher son plus riche harnois.
Quand ce serait pour des jours de tournois,
On ne le verrait pas vêtu d’autre manière.
L’éclat de ses habits fait honte à l’œil du jour.
Sans cela, fit-on mordre aux Géants la poussière,
Il est bien malaisé de rien faire en amour.