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Opuscules

digne éloge. On diroit que la providence a reservé pour le regne de Louis le Grand des hommes capables de celebrer les actions de ce Prince : car bien que taut de victoires. l’assurent de I’immortalit ne craignons point de le dire, les Muses’he sont point inutiles & la reputation des Heros. O…3elle obligation Trajan n’a-t-d pug & Pline le jeune ? Les oraisons .Dou[’Ligarius et pour Marcellus ne fontZelles pas ear

;  : ore t present honneur/t la clemence de hies Cesar. 

reour ne rien dire d’Achilles et d’Ene, qu’on n’l alguez qne trop de lois’cornme rederabies/ Virgile et

;  Homere de tout ce bruit qu’ils font dans le monde 

depuis taut d’annes.

Q. Eand Loiiis d6 Grand seroit u en un siecle rude et grosslet, il ne hisseroit pas d’tre vray qu’il auroit re&it l’Heresie aux derniers abois ; accru I’her. itage de ses Peres ; replant les bornes de nbtre ancenne domination ; reprm la ronnie des duels si funestes &. ce Royaurae, et dont la fureur a souvent rendu la paix presque aussi sanglante que la guerre ; proteg ses alliez, et tenu inviolablemeat sa parole, ce que pen.de Rois out accohtum de faire. Cependant il setrot, craindre que le temps qui peut tout sur les affaires humnines, —he diminultt au.moms Fclat le taut de merveilles., s’il n’avoit pus la force de les toufer : vos plumes sqavantes le garentimnt de cette iniure ; la posteritY,’instruite par vos & : tits, admitera aussi .bleu que noug un Prince qui ne peut ttre assez admiré.

Quand je considere toutes ces choses, je suis excité de prendre la lire pour les chanter ; mais la connoissauce de ma foiblesse me retient. Il ne seroit pas juste de deshonorer une si belle vie par des chansons grossieres comme les miennes : e me cOntenteray, Messieurs, de goûter la douceur des vôtres, s’il m’est impossible de les imiter : la seule chose dont je puis répondre c’est de ne manquer jamais pour vous ny de respect ny de gratitude.