Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/29

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LVRE PREMIER. 2 II se blesse ea les maniant ; Je rf y ois rien qui ne se puisse faire : Tlmoin Psichl, dont ]e ous eux eoiter La gloire et les malheurs, chantez par Apulle. ela rant bien la ? eine d’lcouter ; L ’ avantare enest signalte. Poliphile toussa encore une lois apr6s cet Exorde ; ’ puis, chacun s’estant prepar6 de nouveau pour [uy donner plus d’attention, il commenca ainsi son histoire : Lorsque les villes de la Grece estoient encore softraises /t des Roys, il yen cut un qui, regnant avec beaucoup de bon-heur, se rid non seulement aym.. de son peuple, mais aussi recherch de tous ses votsns. C’estoit g qui gagneroit son amiti ; c’estoit g qui vivroit avecluy dans une parfaitte correspondance ; e.t cela parce qu’il avoit trois rilles t marJer. Toutes tros estoient plus considerables par leurs attraits que par [es Estats de leur Pere. Les deux aisn6es eussent ph passer pour [es plus belles rilles du monde st elles n e ssent point eu de caderie ; mais veritablemerit cette cadette leur nuisoit fort. Elles n’avoient que ce d6faut l&, d6faut qui estoit grand, n’en point mentir ; _ca.r Psich (c’est ainsi que la jeune sceur s’appelloit), ’sch, dis-je, possedoit tousles appas que l’imagination peut se figurer et ceux oh l’imaination roesroe ne peut atteindre. Je ne m’amuseray point & chercher des comparaisons jusue dans le, Astres pour vous la representer assez dgnement : c estoit quelque chose au dessus de tout cela, et qui ne se sauroit exprimer parles lys, les roses, ’y. vore, ny [e corail. Etle estot t, elle enfin que le medleur Pote auroit de la pelne a en faire une pareille. Encet Estat, il ne se faut pas es-. tonne ? si la Reine de Cythere en devint lalouse. Cette Desse apprehendoit, et non sans raison, qu’ill ne luy falust renohoer l’Empire de la beautY, et. que Psich ne la dthronast : car, cornroe on est touloun ; amoureux des choses nouvdtes chacun couroit/t cette