Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/423

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LETTRES. 419

LETTRE XXXVIII (1).

AU MÊME.

MONSEIGNEUR,

Je n’ai diffr d’crire Vôtre Altesse Serenissime que pour ne pus interrompre une attention cu’apparemment die donne Ace qai se passe le long ou Rhin. Cependant, cornroe vôtre esprit embras, se un nombre infini de choses tout A la fois, il nest pus impossible que mort tribut ne soit receu de vous favorablemerit, aux endroits du moins qai voa5 sembleront les plus dignes de vous attacheF. Je souhaiterois que ce fnssent ceux oh ie voas entretiendrai de vousmême. Si quelque pen d’amoar propre. apport_o ! t quelque emperament fi v6tre merite aussi ben qu A la delicatesse de vostre goust, on entreprendroit quelquefois de vous Iou/r, mais le trop d’esprit et la modestie vous font tort. Je trouve 6trange que cette derniere veilille s’opposer aux loges dont les antres vertus sont dignes, et qu’elle se fasse tofijours valoir au preiudice de ses ,companes. Voila sans mentit une contrainte qui es trop clure et qui approche en quelque faon de la tyrannie. Je m’en plaindrai plus au long dans une Lettre qui suivra de pr6s celle-cy, et oh ’ay resolu d’examlner en Academicien le bien et le real qu’il y a d’orditaire dans nos louanges. Un plus habile que moy sc. auroit si bien aprter’ l’encens que vous auriez honte de le refuser. J’y empIorera quelque jour tout ce qne j’ay d’art, et en attenctant, agrez un chantillon de celui que je destine à la

1. Publiée pour la première fois dans les Œuvres postumes, page 77.