Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/97

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

.LIVRE sEcOND. cP}Usieurs ’lois auss] un sentiment naturel l’en empesa. O,.Eelles sont, dlt-elle, roes dest ! n&es ! l’ay quelque beaut&, ie suis ieune ; il n’y a qu un moment que possedois e plus agreable de tousles Dieux, et le vas mourir ! J e me vas moy roesroe donner la mort ! Faut-il que l’Aurore ne se leve plus pour Psich ? voil les derniers instans qui me sont donnez par ms Paroues Encore, si rna nourrice me fermoit les yeux si ien’esiois point priv&e de la sepultur. e ! . . ’Ces irresolutions. et ces retours vets la vle qul ont la peine de ceux qui meurent, et dont les plus desespefez ne sont pas exempts, entretinrem un cruel combat dans le cœur de nostre Heroine. Douce lumiere s’cria-t-elle, qu’il est difficile de le quitter ! Helas ! en ouels lieux iray-ie quand ie’ me seray bannie moylesine de ta presence ? Charitables rilles d’enfer, aydez-moy t rompre les nceuds qui m’attachent ; venez, venez me representer ce que 1 ay perd. Alors ell’se recueilbt en elle roesroe ; et I’mage de son malheur, &touffant enfin ce reste d’amour pou. r la vie, l’obligea de s’lancer avec tant de I/romp.tlude 4t de violence que le Zephire, qui l’observmt, et qui avoit ordre de l’enlever quand le.cornhie du desespor I aurot amenee ace pmnct, n eut presque pas 1[ loisir d’y apporter le remede. Psich& n’estoit vlus, s’il eust attendu encore un moment. I1 la.reti.ra tu goufre, et luy faisant prendr.e u,n a. ut.r,e,,, ? e. mm dans les airs que cehy qu’elle avmt cnolsl, li I eoi.na de ces lieux funestes, et l’alla poser avec ses..ha.mts sur le bord d’un fleuve dont la rive, extraorthnmremerit haute et fort escarpe, pourrot passer pour un nrecivice encor plus horrible que le premier.

C’st l’ordinaire des malheureux d’mterpreter toutes 

choses sinistrement. Psich se mit en l’esprit que son loux, outr de ressentiment, ne l’av ? jt fait transporter sun le bord d’un fleuve qu’afin.q.u el ! e,sen. 9yfi.st, ce genre de mort estant plus capable tie e saustatre que l’autrei parce qu’d estmt plus lent, et-par conse-