Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 4.djvu/293

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De tintoins mon esprit est rongé !
Par Octave de près je me trouve assiégé.
Ce petit sot me taille ici de la besogne,
Et m’en voilà camus comme un chien de Boulogne.
Mais Éros vient à nous.

Cléopâtre

Ciel ! Qu’il paraît troublé !


Scène IV

.
Antoine, Cléopâtre, Eros, Charmion


Eros


À ce coup vous voilà comme un baudet sanglé,
Sire. Nous nous étions rangés sur les murailles
Pour ouïr un zéro, qui nous a dit : « Canailles,
Écoutez-moi : Je viens de la part de César,
Qui vous époustera comme il faut, tôt ou tard,
Si vous ne lui livrez cette reine fichue,
Pour qui le grand Antoine a si fort la berlue,
Et qui l’a débauché. Sauvez-vous à ce prix. »

Cléopâtre


Il a dit cela ?

Eros


Bon ! il a dit cent fois pis.
De tous les vilains noms qu’attire sur sa tête,
Au milieu de la halle, une bourgeoise en crête,
Les nommant, sans tourner tout droit autour du pot,
Il n’en a pas perdu le moindre petit mot.
Dame, à ce compliment, prenant, grattant sa tête,