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Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 5.djvu/163

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chere Homoage ; mais cela ae se pourant, ce que je puis faire est de fair le jour et la presence des Dieux, pour aller bicn-tt vous suivre le long du Styx.

O mort cher époux, cessez de vous affiiger; ne corrompez plus la fleur de vos ans ; ne fatiguez plus ma aestinie par des plaintes continuelles : toutes les larmes sont icy vaines ; on ne sauroit imouvoir la Parque ; me voila morte, chacun arrive i ce terme-la. essez doric encore une lois: Ainsi lPuissiez-vous ne sentit jamais une semblable doueur! Ainsi tousles Dieax soient f.avorables vos souhairs ! et veuille la Parque ajouter votre vie ce qu’elle aravi a la mienne !

Et toy qui passes tranquillement, arreste icy je te prie an moment ou deux, aria de life ce peu de mots.

Moy, cette Homoride que prefera Atimete i des filles considerables; moy, qui Venus donna la beautg, et les Graces les agrgmens; que Pallas enn avoit instruite dans tousles Arts me voila icy renfermee dans un monument de pet d’esvace Je n avots pas encore vingt ans quand le Sort jetta ses mains envieuses sur ma personae. Ce n’est pas sour moy que je m’ en plains, c’est pour mort mari, e qui la douleur m’est plus difficile c supporter que ma propre mort.

Que la terre te soit legere, ô épouse digne de retourner à la vie, et de recouvrer un jour le bien que tu as perdu !