Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 5.djvu/279

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PO,SIES DIVERSES, ' 7 ' Je veux bien faire treve de tels comprimens, ' Et ne plus vous conter, Iris, que des nouvelles, Non nouvelles d'Etat, ni nouvelles de cour Ni du vizir, ni des rebelles Ni de ce qui se passe auprs des Dardanelles, Mais des nouvelles de l'amour. Hier, dans ma solitude, au lever de I'aurore, Je me promenois & grands pas Et rvoi aux divins.appasD'une cruelle que i'adore Je rvois ses yeux] et'si tiers et si doux, Qui souffrent h regret que pour eux je soupire; Je rvois son cceur; qui se met en courroux Au seul aveu de mort martyre; Je rvois, je r.vois, pourquoi n'oser le dire ? Belle Iris} i e rvois t vous, Q.and je vis & mes pieds tombet une hirondelle, Sans mouvement et sans chaleur. Elle 6toit d6ia mo. rte, et son areant fidde Vint gemir, soupirer, murmurer auprs d'elle, Et peu de temps apres expirer de douleur. Mais, avant que la mort, q.g'il r6clamoit sans cesse, Efit 6touff6 sa plalnte et fimses tourmens, ' Le croiriez-vous ? I1 fit tout' e que la tendresse Fait faire,en cas pareil aux plus parfaits amans: Tant6t, dun lec aigu d6chirant son plumage, Et voulant se percer le sein, Ce triste oiseau battoit les oiseaux du village, Oi x;enoient tour & tour consoler son veuva' Et s'opposer . son mauvais dessein Tant6t, de son aile tremblante J'aimerois, mais de beaucoup mieux Avoir ee mal, qu'Otre amoureux. omme personne n'attribue cette piece t La Fontaine, nous ne la reproduisons pus ici. Les curieux la trouveront dans les Ortvres indites de La Fontaine publikes par Ih Paul Lacroix 1863 p. 22i.